De plus en plus de personnes ressentent l’appel d’un métier de sens, d’écoute, de soutien – bref, d’accompagnement. Mais comment devenir thérapeute aujourd’hui, concrètement ? Quelles formations choisir, quels diplômes sont nécessaires, et comment attirer ses premiers clients ? Voici un guide complet et approfondi pour répondre à toutes vos questions et vous permettre d’avancer avec clarté et confiance.

Se former pour devenir thérapeute : Par où commencer ?
Il n’existe pas une seule voie pour devenir thérapeute, mais une multitude. La formation que vous choisirez dépendra de votre sensibilité, de votre projet professionnel, et du type d’accompagnement que vous souhaitez proposer.
Il est essentiel de faire une distinction entre les métiers réglementés (qui nécessitent un diplôme d’État) et les métiers d’accompagnement non réglementés (où la formation est fortement conseillée mais pas obligatoire).
France, Belgique, Québec : quelles différences ?
- En France : la profession de thérapeute n’est pas réglementée (sauf pour les titres comme psychologue, psychiatre, psychothérapeute). Vous pouvez exercer en tant que « thérapeute » sans diplôme d’État, mais une formation sérieuse, un cadre éthique et une supervision sont indispensables.
- En Belgique : les règles sont similaires, bien que les titres comme psychologue clinicien ou psychothérapeute soient réservés aux détenteurs de diplômes universitaires reconnus.
- Au Québec : la profession est plus encadrée. Pour être psychothérapeute ou conseiller en relation d’aide, il faut suivre une formation reconnue par des ordres professionnels (comme l’Ordre des psychologues du Québec).
Tableau comparatif : Métiers, diplômes, durée, coût, financement et format !
Voici un tableau complet qui distingue les métiers nécessitant un diplôme d’État de ceux accessibles via une certification privée, avec les durées moyennes de formation, les coûts estimés, les possibilités de financement et le format (présentiel, à distance, hybride).
Métier/Titre | Diplôme obligatoire ? | Durée de formation | Coût estimé | Financement possible | Formation à distance ? |
Psychiatre | Oui | 10 ans (médecine + spé) | Gratuit (fac publique) | Oui (études universitaires) | Non |
Psychologue | Oui | 5 ans (master psycho) | 200–500 €/an (public) | Oui (bourses, aides étudiants) | Non |
Psychothérapeute (titre ARS) | Oui | 1–2 ans en plus | 3 000–6 000 € | Rarement, parfois CPF | Parfois (hybride) |
Psychopraticien | Non | 2–4 ans | 3 000–8 000 € | CPF, FAF, autofinancement | Oui (selon école) |
Hypnothérapeute | Non | 6 mois à 2 ans | 2 000–6 000 € | CPF, FAF, OPCO | Oui (souvent hybride) |
Thérapeute en relation d’aide | Non | 1–3 ans | 3 000–7 000 € | CPF (selon organisme) | Oui (souvent hybride) |
Coach de vie | Non | 6 mois à 1 an | 1 500–4 000 € | CPF, OPCO, Pôle emploi | Oui |
Énergéticien | Non | 6 mois à 1 an | 1 000–3 000 € | Rarement | Oui |
Sophrologue | Non | 2 ans | 4 000–6 000 € | Oui (CPF, OPCO) | Oui (selon école) |
Praticien en PNL | Non | 3 à 12 mois | 1 500–4 000 € | CPF selon formation | Oui |
Kinésithérapeute | Oui | 5 ans | Public (école d’État) | Oui (études supérieures) | Non |
Ergothérapeute | Oui | 3 ans | Gratuit (fac publique) | Oui | Non |
Art-thérapeute | Variable | 1 à 3 ans | 3 000–6 000 € | CPF, Pôle emploi parfois | Oui (souvent hybride) |
Trouver sa formation : Notre FAQ
Faut-il un diplôme pour exercer ?
Comme l’indique le tableau ci-dessus, les métiers de l’accompagnement de nécessite pas tous un diplôme. Si vous visez un métier réglementé comme psychologue ou psychothérapeute, un diplôme est obligatoire. En revanche, de nombreux thérapeutes exercent sans diplôme d’État, après avoir suivi une formation spécialisée.
Même en dehors des titres protégés, une formation rigoureuse est essentielle : pour garantir la qualité de votre accompagnement, éviter les dérives, et asseoir votre légitimité auprès de vos futurs clients.
Quelles différences entre un diplôme ou un certificat ?
Un diplôme universitaire apporte une reconnaissance institutionnelle, souvent utile dans des contextes médicaux ou en lien avec les institutions publiques. À l’inverse, les certificats délivrés par des organismes privés permettent une spécialisation dans des approches spécifiques (systémie, hypnose, énergétique, relation d’aide…), souvent plus proches de la réalité de terrain dans les métiers non médicaux.
Faut-il absolument un diplôme reconnu par l’État ?
Cette question revient souvent, car elle touche à la fois à la légitimité, à la légalité, et à la crédibilité professionnelle.
La réponse rapide : NON.
Sur le plan juridique : En France, en dehors des titres réglementés, il n’est pas nécessaire de posséder un diplôme d’État pour exercer en tant que thérapeute. Le métier n’est pas encadré légalement, ce qui permet une grande liberté… mais implique aussi une grande responsabilité.
Sur le plan professionnel : Un diplôme d’État peut être un avantage si vous souhaitez travailler dans des institutions ou obtenir certaines reconnaissances (agréments, remboursements, partenariats publics). Mais pour une activité en libéral, ce n’est pas obligatoire. Ce qui compte, c’est :
- la qualité de votre formation
- votre éthique et votre supervision
- votre capacité à expliquer clairement votre approche
Sur le plan de la visibilité : Certains clients seront sensibles aux diplômes, d’autres chercheront avant tout une relation humaine, une approche bienveillante et une recommandation de bouche-à-oreille. Ce sont vos résultats, votre positionnement et votre communication qui feront la différence.
En résumé : un diplôme reconnu par l’État n’est pas indispensable pour exercer… mais une formation sérieuse et encadrée l’est absolument !
Présentiel ou à distance ?
De nombreuses formations hybrides existent aujourd’hui. L’idéal est de privilégier celles qui intègrent :
- de la théorie
- de la pratique encadrée
- de la supervision
- un stage en situation réelle
Thérapeute en reconversion : Par où commencer ?
Beaucoup de thérapeutes ne commencent pas leur carrière dans ce métier. Ils arrivent après un parcours dans l’enseignement, les ressources humaines, le social, la santé ou même des secteurs très éloignés (gestion, commerce, ingénierie…).

La reconversion vers la thérapie est souvent motivée par :
- un besoin de sens
- une envie d’accompagner l’humain
- ou le désir de se réaligner avec ses valeurs profondes
L’avantage ? Vous apportez avec vous une richesse d’expérience, une maturité, et une posture d’accompagnant ancrée dans le réel.
- Et vous n’êtes pas seul·e :
- 75 % des thérapeutes sont des femmes, avec un âge moyen autour de 41 ans.
- Plus de la moitié ont plus de 40 ans — la reconversion dans la quarantaine est fréquente.
- L’envie de redonner du sens, de vivre autrement et d’aider après un parcours personnel ou professionnel difficile reste la motivation principale.
Une reconversion accessible, mais exigeante.
Devenir thérapeute ne demande pas forcément de diplôme d’État, ce qui rend la reconversion possible à tout âge. Les formations sont nombreuses, parfois à distance, et le besoin d’accompagnement humain est en hausse.
Mais ce chemin demande un véritable engagement personnel, du travail sur soi, et une bonne dose de polyvalence (entrepreneuriat, communication, posture pro…).
Quelle spécialité choisir ?
Il existe de nombreuses approches thérapeutiques. En voici quelques-unes :
- Thérapeute en relation d’aide : écoute active, soutien émotionnel, posture humaniste
- Thérapeute familial / conjugal / systémique : accompagnement des dynamiques relationnelles
- Thérapeute holistique : vision globale corps-esprit-émotions
- Thérapeute transgénérationnel : dénouer les héritages familiaux inconscients
- Thérapeute en énergétique : travail sur les champs vibratoires (reiki, soins énergétiques…)
Prenez le temps d’explorer, de lire, de rencontrer des praticiens. L’idéal est de choisir une approche qui vous parle, que vous avez peut-être vous-même expérimentée, et dans laquelle vous pourrez vous sentir légitime.
Combien de temps faut-il pour devenir thérapeute ?
Il n’y a pas de règle stricte. Mais voici quelques repères :
- Une formation courte (PNL, coaching) peut durer 6 mois à 1 an
- Une formation approfondie (relation d’aide, psychopraticien) dure entre 2 et 4 ans
À cela s’ajoute souvent :
- un travail personnel (thérapie, supervision, lecture)
- du temps de pratique (stages, bénévolat, accompagnement gratuit)
L’installation peut être progressive : beaucoup commencent à temps partiel tout en gardant une autre activité professionnelle.
Quel statut juridique pour exercer ?
Pour exercer, vous devez avoir un statut juridique adapté. Le plus courant :
- Auto-entrepreneur (ou micro-entreprise) : simple, rapide, accessible
- Entreprise individuelle (EI/EIRL) : plus de charges, mais plus de possibilités
- Association / SCOP / Coopérative d’activité : idéal pour mutualiser les moyens ou tester son activité
Combien gagne un thérapeute ?
Les revenus varient énormément. Cela dépend de :
- votre spécialité
- votre ancienneté
- votre région
- votre communication
- votre régularité et votre implication
En moyenne, un thérapeute débutant peut gagner entre 500 et 1 500 €/mois, puis entre 2 000 et 3 000 € avec de l’expérience, une clientèle régulière, et une bonne visibilité.
Certaines spécialités sont plus demandées : accompagnement du burn-out, thérapie de couple, thérapies brèves, accompagnement des enfants, etc.
Ce qui fera votre succès : votre capacité à être clair·e dans votre posture, constant·e dans votre présence, et aligné·e dans votre message.
On a fait un tableau pour comparer les activités thérapeutiques ainsi que leurs revenus respectifs ! Ça se passe juste en dessous, dans notre article « Vivre de son activité de thérapeute »
Notre avis ?
Se reconvertir dans les métiers de la thérapie et de l’accompagnement est un projet profondément porteur de sens. À une époque où l’écoute, le lien humain et la santé mentale sont plus que jamais essentiels, nous croyons que devenir thérapeute est une manière puissante de contribuer au monde.
Mais c’est aussi une aventure exigeante. Avant de vous lancer, prenez le temps de clarifier vos objectifs, le temps que vous pouvez consacrer à votre formation, et les ressources que vous êtes prêt·e à investir.
Car devenir thérapeute, c’est aussi devenir entrepreneur : vous devrez apprendre à vous faire connaître, à communiquer votre approche, à développer votre activité.
👉 Notre conseil le plus précieux : ne restez pas seul·e.La Voix des Thérapeutes est là pour vous accompagner dans cette double casquette — thérapeute et entrepreneur — en vous apportant du soutien, des ressources concrètes, et une communauté engagée pour avancer ensemble.